Peter Navarro au cœur d’un fiasco économique.
Les droits de douane élevés imposés sous la présidence de Donald Trump ont provoqué d’importantes turbulences économiques, affectant notamment les marchés financiers mondiaux. Un homme est régulièrement pointé du doigt pour avoir conçu cette politique : Peter Navarro.
Ancien conseiller principal de Trump pour les questions commerciales, Navarro est reconnu pour ses positions ultranationalistes et protectionnistes. Il avait proposé une taxe de 10 % sur tous les produits importés aux États-Unis, ainsi que des droits allant jusqu’à 145 % sur les produits chinois. Plus radical encore, il avait suggéré une taxe uniforme de 25 % sur l’ensemble des importations américaines — soit environ 3 000 milliards de dollars de biens.
Ces mesures ont eu des conséquences considérables : les marchés financiers ont été ébranlés, provoquant des pertes significatives pour les entreprises et les investisseurs. Par ailleurs, ces politiques ont ravivé les tensions commerciales avec plusieurs alliés des États-Unis, notamment le Canada, le Mexique et l’Australie.
Début 2025, malgré une condamnation à quatre mois de prison en 2024 pour avoir refusé de coopérer avec le Congrès après l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021, Navarro a brièvement retrouvé une fonction dans le second mandat de Trump. Mais son retour fut de courte durée : face aux critiques et aux dégâts causés par ses initiatives économiques, il a rapidement perdu toute influence.
C’est Scott Bessent, nouveau secrétaire au Trésor, qui a repris les rênes des négociations commerciales. L'éviction de Navarro a été amplifiée par des critiques publiques virulentes, notamment celles d’Elon Musk, qui l’a qualifié de « crétin » et a dénoncé ses politiques comme étant « toxiques pour l’économie américaine ».
Aujourd’hui, même s’il continue d’apparaître aux côtés de Trump, Peter Navarro ne détient plus aucun pouvoir réel. Son passage à la Maison-Blanche restera sans doute dans l’histoire comme l’un des plus grands « bugs » économiques de l’ère Trump.
À
noter que dans ‘’ L’Art du Deal ‘’ Trump mentionne qu’il est prêt à ajuster sa
stratégie ou à changer de direction s’il réalise qu’il a fait une erreur. Il
souligne l’importance de la flexibilité et de l’adaptation dans les affaires
pour réussir.
DICIETLA.com | La Chronique de Jean-Claude Sensemat du 18/04/2025 | Fr/En
Peter Navarro at the Heart of an Economic Fiasco
The high tariffs imposed during Donald Trump’s presidency triggered major economic turbulence, particularly in global financial markets. One man is frequently blamed for designing this policy: Peter Navarro.
A former top trade advisor to Trump, Navarro is known for his ultranationalist and protectionist stance. He proposed a 10% tax on all imported goods to the United States, along with tariffs of up to 145% on Chinese products. Even more radically, he suggested a flat 25% tariff on all U.S. imports — totaling nearly $3 trillion worth of goods.
These measures had serious consequences: financial markets were shaken, leading to significant losses for companies and investors. Moreover, the policies reignited trade tensions with several key U.S. allies, including Canada, Mexico, and Australia.
In early 2025, despite having been sentenced to four months in prison in 2024 for refusing to cooperate with Congress after the January 6, 2021 Capitol attack, Navarro briefly returned to a role in Trump’s second term. But his comeback was short-lived. Amid mounting criticism and economic fallout from his initiatives, he quickly lost all influence.
Scott Bessent, the new Treasury Secretary, took over trade negotiations. Navarro’s ousting was fueled by harsh public criticism — most notably from Elon Musk, who called him a “moron” and described his policies as “toxic for the American economy.”
Today, although he still appears alongside Trump on occasion, Peter Navarro no longer holds any real power. His time in the White House will likely go down in history as one of the biggest economic “bugs” of the Trump era.
It’s worth noting that in The Art of the Deal, Trump states he’s willing to adjust his strategy or change course if he realizes he’s made a mistake. He emphasizes the importance of flexibility and adaptability in business as key to success.