samedi 2 avril 2011

Le cercle de la raison

Les Européens n’arrivent pas à comprendre l’avènement et la nouvelle force de leur continent. .

Lors des dernières élections en Allemagne et en France, on a assisté à une poussée populiste, ce qui est sûrement acceptable, au sortir d’une crise économique comme celle que l’on vient de vivre, la pire depuis les années 30.

Il est rassurant de constater que " le cercle de la raison ", comme l’explique l’économiste Alain Minc, représente 75% des électeurs des deux pays.

L’Europe est ce qu’il y a de mieux, "un petit coin de Paradis" titre du dernier livre d’Alain Minc où il le démontre avec talent. " L'Europe n'est plus fière d'elle-même. Elle ignore qu'elle est le modèle : un petit coin de paradis. A l'aune des valeurs de liberté, de justice, de démocratie, d'équilibre, elle est exemplaire. Un peu de fierté, que diable ! "

La mondialisation est une réalité à laquelle on ne peut échapper, finalement elle a permis une croissance mondiale de 6 à 7%, le libre échange a cru de 4 à 5 %, cela a créé la prospérité en Chine mais permis à l’Europe de garder son pouvoir d’achat.

L’Euro est une protection, une chance.

Il est effrayant d’entendre des voix s’élever pour faire croire aux peuples que la sortie de l’Euro serait bénéfique, cela amènerait désolation et ruine dans chacun des pays, une dévaluation des anciennes monnaies serait inéluctable et serait suivi de plans de rigueur et d’austérité jamais vus pour les familles et les citoyens, rien de semblable avec les mesures prises pour la Grèce, l’Irlande et le Portugal ...

Les pays ne trouveraient aucune assistance de la communauté car irrémédiablement insolvables, regardons l’Argentine qui n’arrive pas à trouver appui par la communauté économique Mondiale.

Cela n’a donc rien à voir avec un effort raisonnable demandé par certains gouvernements européens afin de purger des années de socialisme et de lâcheté gouvernementale.

On ne peut avoir " le charme " de la dévaluation sans des mesures de rigueur sacrifiant une à deux générations. . Il n’est pas loin le temps où les anglais rejoindront l’Euro, comme l’ont fait certains pays nordiques. La Pologne, la Bulgarie, le Danemark, la Roumanie, la Lituanie et la Lettonie ont fait part de leur volonté de rejoindre le pacte pour l'Euro.

Tout cela sera encadré dans ce pacte sous couvert d’une gouvernance économique Européenne forte, qui a été initiée par Nicolas Sarkozy.