mardi 28 mai 2013

Interview de Jean-Claude Sensemat pour Entreprendre de Mai 2013 No 270


 
Jean-Claude Sensemat est un personnage atypique.
Son histoire particulière, jonchée de hauts et de bas, de tragédies et de succès, a fait de lui un acteur extraordinaire de sa propre vie.
Parti de rien, il démarre dans les affaires avant sa majorité.
Dès 1975, il passe de la Chine de Mao à l’Europe de l’Est, encore communiste et fait fortune dans le commerce international.
Rattrapé par son succès jugé insolent, il est mis à mal par un entourage malveillant et perd une partie de son patrimoine.
En 2002, il est nommé Consul de la République d’Albanie pour le sud de la France.
En 2006, il décide de s’installer au Canada avec sa famille.
Il y développe ses affaires tout en retrouvant l’Asie de ses débuts où il vit une partie de son temps.
Il a édité son cinquième livre aux Éditions Duroi au Québec - www.EditionsDuroi.com
 
Comment vous situez-vous aujourd’hui ? Patron ou Auteur ?
Après avoir été un entrepreneur, leader dans l’import export d’outillage et repreneur de plusieurs marques dont les montres Lip en 1990, j’ai toujours eu une passion pour l’écriture.
J’ai été propriétaire et Directeur de publication de plusieurs journaux dont La Gascogne, Le Capitole et ai écrit pour la presse nationale.
Mon expérience d’une vie mouvementée me pousse à écrire des ouvrages économiques du vécu.
J’ai donc créé les Éditions Duroi au Québec où je vis, je suis donc désormais Auteur, Éditeur, Distributeur.
 
Pourquoi " France, quand tu trahis ?"
Il s’agit-là d’un témoignage utile pour mes compatriotes. Mon devoir de citoyen est de les alerter sur les dysfonctionnements qu’il peut y avoir dans une République comme la nôtre.
Ce livre rythmé est jonché de faits précis, il est l’exemple même de ce qui ne devrait jamais arriver.
Il illustre le traitement personnel et dépourvu d’humanité que j’ai subi en France.
 
En voulez-vous à la France ?
J’ai été mal traité par un entourage malveillant.
Ma famille et moi nous sommes même sentis en insécurité dans notre propre pays et avons vu notre avenir bloqué.
Je suis Français et fier de l’être. Je suis né en France et imprégné de cette belle culture.
Si j’ai eu la capacité d’une telle ascension c’est que mon caractère est tel que, même dans l’adversité, je puise la force pour me redéployer.
 
Votre histoire paraît tellement invraisemblable qu’on a du mal à y croire ?
Oui, j’ai vécu un Outreau économique. C’est pour cela que j’ai écrit « France, quand tu trahis » avec les détails précis qui illustrent des faits réels car cela peut arriver à d’autres.
Il faut témoigner pour faire barrages aux dérives et manquements des institutions de la France.
 
N’avez-vous pas eu le grand tord de dénoncer certaines pratiques politiques en tant que chef d’entreprises ?
Autodidacte et avec 30 ans de succès ininterrompu cela n’appelait pas à la modestie.
Je suis conscient que j’ai généré des antipathies dues à une attitude trop flamboyante.
Néanmoins j’ai été le premier employeur de mon département natal et les politiques ont toujours pensé que je convoitais leurs postes.
J’ai eu le tord, comme beaucoup de commerçants, de ne pas avoir voulu prendre une position tranchée en politique.
J’étais considéré comme un électron libre.
Aujourd’hui, je suis convaincu qu’il faut toujours choisir son camp.
 
Qu’est-ce qu’il faut changer dans notre pays ?
Il faut remettre au centre de la société française les valeurs morales comme l’honnêteté, la loyauté et le travail. Il faut célébrer les talents et endiguer ce mal qui fait beaucoup de ravage en France : la Jalousie qui est due à une idéologie trop égalitariste.

Est-ce qu’on peut encore réussir en France ?
Bien sûr, à condition d’être socialiste, de monter une association ou une SCOP subventionnée par l’état.
Ou encore d’avoir un métier dans lequel on peut faire du black. Autre possibilité, comme je l'ai vécu à mon détriment, s’emparer de la clientèle de son employeur et monter sa propre entreprise avec le fruit du larcin. Autre cas de figure, être acheteur dans une grande compagnie et se faire verser des commissions par les fournisseurs de son employeur.
Bien entendu, je ne préconise aucune de ces solutions, le travail et la voie de l’honnêteté étant de loin les plus fiables et les plus gratifiantes pour la conscience et l’équilibre.

En voulez-vous aux banques ?
Le monde bancaire a un comportement particulier en France. Il considère, trop souvent, le patron comme l’ouvrier de sa finance. J’ai reçu de ceux-ci une « fatwa»  pour ne pas avoir donné de cautions sur mes biens personnels et cela en toute impunité de ces pratiques : « Mr Sensemat n’aura plus de crédit en France s’il ne remet pas au pot » ce sont ces mots qui ont été glissés à l’oreille de mon directeur financier.
Bien sûr je n’ai rien pu bâtir depuis en France.
Je n’ai jamais eu d’interdiction, pourtant, de façon informelle la communauté bancaire m’a censuré. Cela aussi m’a forcément poussé l’exil.

Croyez-vous à l’indépendance de la justice ?
Elle est nécessaire mais pour y parvenir il faut revoir la responsabilité des juges.
Personne ne peut croire que tous les juges sont des saints qui peuvent dispenser la justice en toute neutralité.
Chaque membre devrait être irréprochable et pour cela répondre à une enquête personnelle et financière régulière pour contrôler l’enrichissement personnel direct ou indirect, comme cela se pratiquera de plus en plus pour les hommes publics.
Ils devront passer des examens médicaux attestant de leur équilibre personnel et psychologique car les cas qu’ils ont à juger sont souvent lourds.
Enfin, ils devront être bien mieux rémunérés pour être à la hauteur de la charge qu’on leur demande.

Peut-on réussir sans avoir des appuis ?
Parti de rien, vivre une ascension seul vers la réussite comme je l’ai vécu n’est plus possible depuis l’avènement de la mondialisation des échanges.
Je pense que l’on ne peut rien seul dans un monde en mutation rapide en conséquence il faut choisir son camp ses alliés et faire partie le plus possible de clubs et d’associations.

Pensez-vous avoir fait le bon choix d’être allé vivre au Canada ?
J’ai été bien accueilli au Canada et au Québec.
Montréal est une ville jeune et dynamique. J’ai appris rapidement ce qu’était la mentalité américaine.
Mon fils y a terminé ses études universitaires, et s’y est trouvé une situation.
Il y a rencontré son épouse et notre famille est en train de s’agrandir au Québec.

Comment avez-vous réagi aux exils de Depardieu, Johnny, Arnault etc…?
La France d’aujourd’hui ne permet plus aux talents de s’exprimer. Tout est fait pour niveler par le bas. Les mesures économiques prises par ce gouvernement vont à l’encontre de l’entreprise et donnent de très mauvais signaux aux entrepreneurs.

Êtes-vous un exilé fiscal ?
Non. Je paie toujours des impôts en France et encore l’ISF et je paie aussi mes impôts au Canada pour tous les gains réalisés dans ce pays.
J’ai été poussé à l’exil car victime de déloyautés et d’une série de manquements des institutions de mon Pays.
Tout cela nous a écœurés et lassés.
Ma famille et moi nous sommes même sentis menacés dans notre propre pays.
Nous avons préféré partir.

Qui vous a trahi ? Qui vous a fait perdre une partie de vos affaires ?
J’ai été trahi après trente ans de succès économique absolu par une partie de mon entourage, professionnel et amical.
Jaloux, parfois incompétents, ces gens n’ont eu de cesse de créer le doute.
J’ai du dénoncer les agissements d’un entourage malveillant auprès de la Police Judiciaire de Toulouse et d’un auxiliaire de justice qui a depuis été jugé et emprisonné.
Près d’une dizaine de mises en examen ont été prononcées dans cette affaire.

Bernard Tapie a gagné des procédures, ne pensez-vous pas en faire de même ?
Bernard Tapie a été abusé par certaines banques, il a gagné, il a été soutenu par ses amis et je m’en réjouis pour lui.
Pour ma part, tous mes amis se sont évaporés à ce moment-là. Je n’ai même pas trouvé d’humanité dans le Gers, mon département natal car j’ai eu le tord de ne jamais m’en extirper.
Il n’en reste pas moins que les quarante cinq millions d’Euros pour préjudice moral octroyés à Bernard Tapie apparaissent disproportionné.
Mon histoire m’a mis dans un inconfort moral et physique dommageables et, pour ma part, non dédommagés.

Votre carrière a-t-elle été ruinée ?
J’ai une vie et une carrière formidable et très mouvementées.
Dans les années 90, j’étais classé par les magazines dans les grandes fortunes professionnelles, je ne le suis plus et suis donc passé de très riche à riche.
Après tous ces évènements, j’ai été fait Consul Honoraire de la République d’Albanie jusqu’à mon départ de France.
Cela a été un bon signal pour mon honorabilité.
J’ai réussi mon immigration familiale au Canada où ma famille a trouvé bonheur et équilibre.
Cela m’a permis de gérer mes affaires depuis Montréal tant pour les activités mobilières qu’immobilières.
Un bon pied de nez à ceux qui voulaient me détruire.


France, quand tu trahis par Jean-Claude Sensemat
est édité aux www.ÉditionsDuroi.com

mardi 21 mai 2013

Rencontre avec Nicolas Sarkozy

Montréal : le Jeudi 15 Avril 2013, Jean-Claude SENSEMAT a rencontré Nicolas Sarkozy lors de sa conférence donnée à la Chambre de Commerce de Montréal Métropolitan (CCMM) - www.Sensemat.com 

dimanche 12 mai 2013

Interview pour ENTREPRENDRE

A lire dans le magazine ENTREPRENDRE de Mai 2013.
France, quand tu trahis - www.EditionsDuroi.com

dimanche 5 mai 2013

Des extraits de "FRANCE, QUAND TU TRAHIS" aux Editions Duroi

Voici des extraits de "FRANCE, QUAND TU TRAHIS"

"Son visage horrifié restera la dernière image vivante de ce personnage. Le choc fut sourd et le corps avalé par le châssis de la Mercedes-Benz."

"« Et alors, je dirais que je me suis trompé, tout le monde peut se tromper…Je suis le Juge. »"
« Ça y est, on a cassé la machine à milliards » et plus tard quand on demanda à ce syndicaliste qui se retrouvait au chômage vous avez cassé la machine, mais vous vous retrouvez sans emploi « Oui, mais au moins j’ai fait casser la gueule à Sensemat »

"Je ne sais s’il était déjà mort, mais j’ai ressenti ses derniers soubresauts, et je criais : « Papa ! Papa ! Je t’aime ! Ne meurs pas, non ce n’est pas possible ne me laisse pas seul ! » "

"Mais où aller ? L’Andorre, la Suisse, la Belgique, l’Espagne ? Notre fils, Laurent, avait fait un stage avec son école à Longueuil - au Québec "

"« J’espère que tu n’es pas Franc-maçon, ils sont contre Dieu, ils piétinent les hosties !"

"ils auraient dû vous inviter à venir chez nous et vous pousser, au lieu de vous détruire."

"je me retrouvais sur les bancs de la correctionnelle pour avoir commis le délit de dénoncer des voleurs."

", je demandais à mon avocat de spécifier à la Cour que « les faits étaient réels, mais prescrits » et en conséquence, de demander l’indulgence du Tribunal.

Malgré mes demandes réitérées, jamais je ne pus obtenir que cela soit mentionné dans les conclusions, ni plaidé par cet avocat spécialiste."

"curatrice et dit à mon ancienne épouse : « Alors Sompong, maintenant fini de faire la grande Dame ! » "

"Stupéfaction, cette curatrice-là, sous le couvert de la Justice Française, avait déshérité notre fils unique Laurent alors que sa maman l’aimait d’un amour maternel sans bornes."

"mon ex-femme, était restée l’otage, malgré elle, de jaloux locaux qui n’ont cessé de profiter d’elle en s’apitoyant sur son sort."

"Sompong est décédée subitement foudroyée par une crise cardiaque sûrement par absence de traitement adapté."

"elle allait chez le médecin pour un rien, d’un généraliste à l’autre, puis d’un spécialiste à l’autre ; elle a fait le chiffre d’affaires du Corps médical du département sans contrôle aux frais de la sécurité sociale du Gers."

"Pleutre, dans son petit costume gris, ce banquier s’avança vers mon collaborateur préposé à la finance et lui dit : « Puisque Monsieur Sensemat n’a pas voulu remette son argent personnel dans l’affaire, il n’aura plus de crédit en France ».
J’étais donc victime d’une Fatwa,"
"un de mes avocats me suggéra de demander officiellement la repentance de la France."

Pour vous procurer le livre: www.EditionsDuroi.com