Il ne faut pas avoir vécu grand-chose pour ne pas comprendre les souffrances de Dominique Strauss-Kahn, homme de grande valeur dont la compétence avait bien été reconnue par le Président Sarkozy qui avait œuvré, en son temps, pour le placer au FMI.
Plus déchirant encore, que dire de la victime supposée Nafissatou Diallo, jeune veuve, venue d’Afrique avec sa fille et qui travaille, sans faille, au Sofitel de Times Square à New York et aussi dans un fast food de la ville. Elle reste traumatisée par son histoire récente.
Il est souhaitable que la victime présumée soit aussi bien défendue que DSK car celle-ci n’a pas les moyens de se payer des ténors du barreau New Yorkais. Gageons que les avocats de celle-ci ne se laisseront pas « influencer » par les riches défenseurs de l’ancien directeur général du Fonds Monétaire International.
Mais que s’est-il passé dans ce Sofitel de New-York ? Il est vrai que pour le candidat supposé à l’élection présidentielle française, la semaine avait été dure.
Il y avait eu l’affaire de la Porsche tranquille, puis celle des costumes à 35 000 $.
De quoi stressé un prétendant socialiste à la Présidence française d’autant qu’il se chuchotait : « c’était plus son épouse », Anne Sinclair, « qui tenait à l’accession de son mari à la tête de l’État français que lui-même », dont les fonctions de Directeur Général du FMI étaient sur le point de pouvoir être renouvelées. Le stress devait être grand et la décompression nécessaire.
En France, les rumeurs étaient courantes sur les frasques de Dominique Strauss-Kahn. Les journalistes en parlaient en « Off » et se régalaient de rapporter ces anecdotes, mais pas question d’en informer le public car, en France, le pouvoir socialiste a toujours été épargné par les médias préférant commenter les moindres faits et gestes de Nicolas Sarkozy.
Cassandre, une proche collaboratrice de DSK a décidé de parler. Elle a publié chez Plon - DSK, les secrets d'un présidentiable – elle écrit: « DSK est un ogre... Il est comme un prédateur toujours à l’affût... DSK fixe toujours du regard les jupes et les décolletés des femmes...»
La presse Américaine par contre n’y va pas de main morte. Maureen Dowd, dans les colonnes du New York Times décrit Dominique Strauss Kahn comme "Puissant et primitif".
D’autres s’étonnent qu’un traitement de « faveur » soit alloué à DSK en le libérant sous caution.
Il est vrai que les New Yorkais aiment les sagas d’entrepreneurs de génie. Ils ont en revanche du mal à comprendre la liberté sous surveillance à grands frais accordée à ce socialiste Français dont la fortune et celle de son épouse est estimée à 50 Millions de dollars.
Benjamin Brafman, le médiatique avocat de Michael Jackson dit, à qui veut l’entendre, que son client «sera acquitté». «Il plaidera non coupable, et en fin de compte il sera acquitté».
D’autre part, s’il était reconnu coupable, dans sa mansuétude, le Ministre de l'Intérieur Français, Claude Guéant, proche du Président Sarkozy, appuierait une demande de transfèrement en France si Dominique Strauss Kahn devait être condamné.