Bernard Arnault fustige la hausse des impôts en France et s’attire les critiques de la gauche radicale
De retour des États-Unis, Bernard Arnault est apparu soucieux lors de la présentation des résultats de LVMH. Le PDG du géant du luxe a vivement critiqué la politique fiscale française, dénonçant une hausse prévue des impôts sur les entreprises.
"Quand on revient en France et qu’on voit qu’on s’apprête à augmenter de 40 % les impôts des entreprises qui fabriquent en France, c’est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c’est idéal !" a-t-il déclaré. Il a ensuite souligné le contraste avec les États-Unis, où l’administration prévoit de ramener l’impôt sur les sociétés à 15 %.
S’il n’a jamais évoqué l’idée de quitter la France, Bernard Arnault fait néanmoins l’objet de vives critiques. Pourtant, en 2022, LVMH a recruté plus de 15 000 personnes en France, avec des rémunérations particulièrement attractives. Le succès de l’homme d’affaires est reconnu mondialement, mais il suscite aussi des attaques récurrentes dans l’Hexagone.
Côté politique, la gauche radicale a rapidement réagi. Le député LFI Antoine Léaument s’est emporté sur X : "Si Bernard Arnault veut partir aux USA, qu’il parte. L’État a un pouvoir de réquisition. Réquisition des biens de ceux qui trahissent leur pays et fuient l’impôt. Force à la loi, à bas les traîtres."
Un discours qui alimente un vieux clivage entre l’entrepreneuriat et certaines franges politiques. Comme si la réussite d’un entrepreneur pouvait être égalée par n’importe quel salarié. Le talent de Bernard Arnault et de ses équipes ne se décrète pas, il s’impose par l’innovation et la vision stratégique.
Dans un contexte où le mot "milliardaire" devient presque un terme accusatoire, certains n’hésitent pas à caricaturer les figures de la réussite économique. Elon Musk en est un exemple : souvent présenté comme "le multimilliardaire" pour le rendre antipathique, alors que son impact sur les industries automobile, spatiale et technologique est indéniable.
Le progrès technologique ne cesse d’accélérer, notamment avec l’essor de l’intelligence artificielle. Des outils comme ChatGPT-4 deviennent de véritables assistants personnels, facilitant la prise de décision et l’accès à l’information. Pourtant, on peut déplorer que la plupart de nos dirigeants n’utilisent pas ces technologies, et pire encore, qu’ils ne sachent pas s’en servir. Un retard qui risque de peser lourd sur la compétitivité de nos pays face à des nations qui, elles, investissent pleinement dans l’intelligence artificielle.
Comme autrefois avec l’arrivée des trains à vapeur, certains y voient une menace, d’autres une révolution. Une chose est sûre : nous ne sommes pas tous égaux face au changement.
Bernard Arnault Criticizes France’s Tax Hike and Faces Backlash from the Radical Left
Back from the United States, Bernard Arnault appeared concerned during LVMH’s financial results presentation. The CEO of the luxury giant strongly criticized France’s tax policy, denouncing a planned increase in corporate taxes.
"When you come back to France and see that they are preparing to raise taxes on companies that manufacture in France by 40%, it’s unbelievable. If you want to encourage offshoring, this is the perfect way to do it!" he declared. He also pointed out the stark contrast with the United States, where the administration plans to lower corporate tax rates to 15%.
Although he has never expressed a desire to leave France, Bernard Arnault is already facing fierce criticism. Yet, in 2022 alone, LVMH hired more than 15,000 people in France, offering highly competitive salaries. His business acumen is recognized worldwide, but in his home country, success often comes with controversy.
On the political front, the radical left was quick to react. LFI (La France Insoumise) deputy Antoine Léaument lashed out on X (formerly Twitter): "If Bernard Arnault wants to move to the USA, let him go. The state has the power to requisition. Seize the assets of those who betray their country and evade taxes. Uphold the law—down with traitors!"
This rhetoric fuels an old divide between entrepreneurship and certain political factions. As if the success of a business leader could be matched by just any worker. Bernard Arnault’s talent and the expertise of his teams are not simply declared—they are proven through innovation and strategic vision.
In an era where the term "billionaire" has almost become accusatory, many do not hesitate to vilify successful entrepreneurs. Elon Musk is a prime example: he is often referred to as "the multi-billionaire" to make him seem unlikable, despite his undeniable impact on the automotive, space, and tech industries.
Technological progress continues to accelerate, particularly with the rise of artificial intelligence. Tools like ChatGPT-4 are becoming true personal assistants, making decision-making and access to information easier than ever. Yet, it is regrettable that most of our leaders do not use these technologies—and even worse, that they do not know how to use them. This technological lag could seriously hinder our country’s competitiveness, while other nations fully embrace AI investment.
Just like in the days of steam trains, some see progress as a threat, while others see it as a revolution. One thing is certain: we are not all equal in the face of change.